Des éducateurs voyageurs ont écrit dans les ouvrages suivants 

 

Ce qu'ils en disent

Je viens de recevoir votre dernier livre. C’est pour moi une grande joie de voir un éducateur produire un tel travail dont je me sens si proche. Voilà de la clinique incarnée qui sort du carcan d’une littérature compassée et trop spécialisante. Car votre livre peut être lu par n’importe qui et avec intérêt... » Jean-François Gomez, ancien éducateur spécialisé, ancien directeur d’établissement, écrivain, poète. Docteur en sciences humaines, chercheur en travail social

« Mais cette clinique aux mille visages ne se fait pas dans le statique d’un cabinet de psy, beaucoup de jeunes y répugnent, mais dans une invention permanente de médiations. Clinique de l’invention donc, que le manifeste qui clôt et borde ce récit à deux voix, deux plumes, met en exergue en lui imprimant sa dimension politique : « Manifeste pour une clinique anarchiste/libertaire ».« L’entendement de l’urgence du singulier nous oblige à surtout ne pas basculer vers l’institué, forme figée et fixée de l’institution, qui ne laisse plus de place à l’espace mouvant du vivant traduit par un instituant sans cesse à l’œuvre » (p. 167) Telle est « l’avoine du poète » que célèbre Léo Ferré (préface de Poètes vos papiers). Cet intime - par ce temps de transparence et d’hystérisation du moi - mis en scène et accueilli au quotidien dans une espèce d’espace partagé et un temps « éprouvé », se répercute en écho dans les linéaments mêmes de l’écriture des deux auteurs. Une écriture ciselée, aux franges de l’expression poétique, emplie des éclats d’invention de ces jeunes accueillis et des intervenants. « L’intime voudrait alors livrer quelque chose de nos mouvements psychiques lorsqu’il y a chaos, une sorte de clinique de l’éduc, une tentative pour exister dans le collectif et le faire exister. » (p.13/14) S’inspirant du Journal extime de Michel Tournier que celui-ci décrit comme «  un « mouvement centrifuge de découverte et de conquêtes » qui donnerait naissance à une « écriture du dehors », frayant avec l’invention freudienne de l’association dite « libre », les deux auteurs se font, à l’instar de ce que préconisait Lacan dans l’accueil des psychotiques, les secrétaires des mouvements psychiques qui irradient dans ce lieu étonnant désigné sous l’appellation de « La croix de quatre chemins ». Joseph Rouzel, ancien éducateur spécialisé, psychanalyste, écrivain, poète, diplômé en ethnologie de l’Ecole des Hautes études en Sciences Sociales, Formateur

« Cette mosaïque semblera bien indigeste pour les uns, mais tout autant inspirante pour les autres. Truffées d’une flopée de jeux de mots et de riches références savantes, ces 189 pages sont aussi articulées autour de vignettes cliniques de récits de voyage. Autant d’occasions de donner sens à toutes ces rencontres du quotidien. Un livre à la lecture exigeante, mais stimulante ; prolixe, mais réflexive ; sophistiquée parfois, mais toujours inspirée. » Jacques Trémintin, ancien assistant social, journaliste, auteur

« Alors, clinique de l’intime, oh oui. Cette clinique du travail avec des ados perdus où on avance à tâtons, où on s’engage, où on pense parfois qu’on se plante. Et une clinique de l’intime qui articule la dimension psy et la dimension éducative, institutionnelle, le fonctionnement très réfléchi de ce lieu de vie et de séjours qui s’articulent autour faisant éducation et soin tout autant que la qualité professionnelle et humaine de la relation. Peut être ce livre donnera envie à des jeunes de s’engager dans le travail avec des ados, en leur montrant qu’il y a là un territoire du désir d’agir possible. Peut-être aussi aidera-t-il des bricoleurs d’éducation à se sentir moins seuls. Peut-être aussi aidera-t-il à comprendre ce que sont les lieux de vie, ces OVNIS éducatifs et thérapeutiques en perpétuelle mutation. A lire avec patience et courage, cela en vaut la peine. » François Chobeaux, responsable national des secteurs Social et Jeunesse des Céméa, auteur

« J’étais tout à fait disponible et en « état » pour rentrer dans votre écriture et dans votre « monde ». Je pense y avoir été aussi un peu préparé par une des convictions que je m’efforce de faire partager à mes étudiant(e)s depuis des années : la complémentarité des approches de l’humain et du social vs leur opposition. Approche clinique et approche statistique ne s’annihilent pas mutuellement et non rien à gagner à le tenter… (…) Je ne pensais pas honnêtement que l’on pouvait aller aussi loin que vous le faîtes dans le domaine clinique, c’est pour moi une révélation. Je suis totalement convaincu de la portée de l’approche, de sa dimension éthique et nécessaire et de sa dimension incontournable de recherche-action. Je suis également conscient du « coût humain personnel » qu’elle implique et qui ne peut s’acquitter que par un engagement altruiste sans concession. » Patrick Chignol, docteur en sciences de l’éducation, formateur.

couverture

Choisir son genre ?

ISBN 978-2-36717-866-0 

Identités sexuées et identités sexuelles à l'adolescence

Mots-clés : Genre, Représentations, Masculinité, Féminité

Coordonné par Thierry Goguel d’Allondans et Jonathan Nicolas, cet ouvrage offre une série de variations sur la notion de “genre”, une notion qui traduit aujourd’hui à la fois la conscience approfondie de ce que le lien social est toujours au fondement de nos représentations, et le fait que ses objectivations soient révocables si l’on ne s’y reconnaît pas. Longtemps décrit comme “naturel”, le genre est désormais perçu comme une décision propre, un choix.

L’individualisation du lien social ne cesse d’élargir la marge de liberté des acteurs. Le concept de genre en sciences sociales vise à définir les représentations, les valeurs, les rôles, les attitudes, associés au masculin et au féminin en tant qu’ils relèvent d’une construction sociale et culturelle. Les représentations de genre sont des scripts à la disposition des acteurs. Les notions d’“homme” ou de “femme” ne sont pas des essences, elles se dissolvent sous les fictions plus ou moins partagées qui les mettent en scène au sein du lien social. L’individu construit l’évidence de ses comportements comme homme ou femme, sans en avoir toujours conscience, car il en a acquis le principe au cours de son enfance par la socialisation, et leur confirmation relève du jeu ordinaire de l’existence, de ce qui est tenu pour acquis.

Thierry Goguel d’Allondans et Jonathan Nicolas soulèvent une question polémique majeure : “Peut-on encore s’interroger sur ce que serait, pour chacune et chacun, être un homme ou le devenir, être une femme ou le devenir, ce qui relèverait de la masculinité ou de la féminité ? Ou faut-il – comme l’espèrent certains – en finir définitivement avec le genre ? Abandonner toute classification qui serait potentiellement stigmatisante ?

Extrait de la préface de David Le Breton

 

 

  L'ÉDUCATION SPÉCIALISÉE

  Enjeux cliniques, politiques, éthiques

  Sous la direction de Sébastien Fournier et Joseph Rouzel

  Collection : Psychanalyse et lien social

 Les nombreuses réformes qui s'abattent depuis quelques années sur le champ de l'éducation spécialisée provoquent de profonds bouleversements dans le domaine de la praxis si bien que les professionnels du secteur ont parfois l'impression de se trouver face à une tâche de plus en plus impossible. Injonctions paradoxales, perte de repères (et de sens), sentiment d'impuissance, clivage dans l'articulation entre le singulier et le collectif qui constitue pourtant la pierre angulaire du travail éducatif. Bref, les maux ne manquent pas. Ils viennent traduire un ensemble de souffrances qu'il s'agit d'entendre. Et pour cause, au-delà des professionnels qui traversent ces difficultés, il y a aussi des « usagers » qui sont également impactés.

 

ASH 14 février 2020

Lien Social n°1266 du 17/02/2020